Synonymie: mini prothèse, mini-arthroplastie, prothèse fémoro-tibiale unicompartimentale…
Les prothèses unicompartimentaires existent depuis les années 60-70.
Leur intérêt a beaucoup diminué lorsque les prothèses totales
sont devenues fiables dans les années 80-90,
mais elles sont de nouveau régulièrement utilisées,
compte tenu des suites plus simples qu’elles occasionnent,
et des très bons résultats cliniques,
si l’on observe des indications strictes.
Le principe des PUC est de reproduire un compartiment normal, tel qu’il était avant l’usure. Ces PUC comprennent donc un patin condylien et un plateau tibial permettant au genou de garder des mouvements de glissement et roulement physiologique.
Un bilan d'imagerie avant prothèse unicompartimentaire, doit nécessairement comprendre des clichés en charge de face, en extension, de profil, en schuss, des incidences fémoro-patellaires, une gonométrie et des clichés en réduction.
Une planification stricte de l’intervention doit être réalisée, afin de réduire quelque peu la déformation
(déformation le plus souvent en varus)
sans jamais provoquer d’hyper-réduction en valgus.
La voie d’abord passe en dedans ou en dehors du tendon rotulien, elle est « mini invasive », sans section ou décollement musculaire.
Les suites opératoires sont généralement rapides, avec reprise immédiate de l’appui, hospitalisation courte, presqu’ambulatoire, sans immobilisation, avec rééducation en ambulatoire sans hospitalisation, traitement anti-coagulant court, et flexion rapidement retrouvée.
Les indications doivent être cependant très strictes : usure d’origine arthrosique affectant un seul compartiment fémoro-tibial du genou, ostéonécrose aseptique, arthrose post-traumatique, échec d’ostéotomie de valgisation…
En respectant les contre-indications :
sujet très jeune (l’espérance de vie d’une PUC est de 10 à 15 ans),
raideur du genou,
surcharge pondérale avec IMC >30,
arthrose associée fémoro-patellaire ou du compartiment opposé,
absence de LCAE,
chondrocalcinose,
raideur de la hanche sus-jacente,
laxité ligamentaire frontale,
déformation importante des diaphyses ou des épiphyses, déformation angulaire >10° sur les grands axes,
maladie inflammatoire (polyarthrite rhumatoïde…)
Les complications sont rares et ne doivent pas être ignorées,
Immédiates : phlébite, embolie pulmonaire, infection, hématome…
secondaires: raideur, douleurs persistantes, syndrome douloureux régional complexe (algodysytrophie)...
Tardives : descellement, extension de l’arthrose au compartiment opposé ou/et au compartiment fémoro patellaire.
Les résultats sont généralement bons ou très bons (75 à 90% selon les auteurs),
avec restitution d’un genou quasi physiologique.
En cas d’échec, une ré-opération peut être envisagée,
avec remplacement de la prothèse par une autre prothèse unicompartimentaire,
ou plus généralement par une prothèse totale de genou.
Mais la technique de mise en place des PUC est plus difficile que pour les prothèses totales de genou,
nécessitant un apprentissage plus long, et une planification rigoureuse.