L’incidence de la GONARTHROSE dans le monde croît de façon considérable,
tant par le nombre de patients touchés,
que par l’augmentation de la fréquence de la maladie avec l'âge:
5 % à 55 ans, 25 % à 65 ans et 50 % chez les plus de 80 ans.
La traduction immédiate de cette épidémie de gonarthrose, est une augmentation considérable du nombre de prothèses de genou (PTG) implantées. En France, le nombre de remplacement de genoux par PTG a augmenté de 50 % en 10 ans pour atteindre environ 80 à 90 000 unités en 201
Prévalence de la maladie:
Elle est corrélée à l'augmentation de l'espérance de vie qui augmente sans cesse
dans les pays occidentaux.
Ainsi, entre 2000 et 2050, cette espérance de vie va augmenter, De 83 à 89 ans pour les femmes,
De 75 à 82 ans pour les messieurs
En 2050, 35 % de la population aura plus de 65 ans.
Les plus de 65 ans seront 2 fois plus nombreux
Les plus de 75, 3 fois plus et les plus de 85, 4 fois plus
La pyramide des âges qui avait peu évolué entre 1950 et 2000 va considérablement se modifier.
Gonarthrose et autres localisations arthrosiques:
La gonarthrose n'est pas la localisation la plus fréquente de l'arthrose.
Le rachis (photographie ci contre)
et les doigts (à droite)
sont plus souvent en cause.
Mais la gonarthrose a un retentissement fonctionnel bien plus important et représente la première cause d'incapacité fonctionnelle.
La fréquence de la gonarthrose varie par ailleurs selon certains facteurs épidémiologiques:
Selon le pays: 15 % des habitants aux USA, 12 % en Espagne, 5 à 7 % en France,
Selon les régions en France, Picardie et Lorraine plus touchées que la Bretagne et la côte d'Azur.
Selon le sexe: plus fréquente chez la femme que chez l'homme,
Selon l'origine ethnique: plus fréquente chez le noir que chez le caucasien.
Les facteurs de risque de la gonarthrose sont:
Pour l'arthrose dite primitive:
La surcharge pondérale essentiellement, définie par un IMC (indice de masse corporelle) supérieur à 30.
10 % de la population française est obèse, 20 % dans 5 ans.
En particulier, les femmes, certaines professions indépendantes, les populations à faibles revenus et à faible niveau d'études. Aux USA, 30 % de la population est obèse.
Les sujets féminin, noirs, de certaines régions....
Et certains facteurs génétiques, endocriniens et métaboliques.
Pour l'arthrose secondaire: les microtraumatismes sportifs ou professionnels itératifs, les déviations frontales (genu varum essentiellement), les séquelles de fractures articulaires ou de méniscectomies, les laxités chroniques (rupture du LCA avec poursuite des activités de pivot et contact)
Au plan mondial, les données de la Fondation Gates donnent une idée de l'importance de l'épidémie:
Sur la période 1980/2013,
le 1/3 de l'humanité est observée en surpoids
Aucun pays n'a pu inverser la tendance de l'épidémie,
Avec une prévalence chez l'adolescent qui a augmenté de 50 %
Les pays les plus touchés sont les Etats Unis, la Chine et l'Inde.
Les pays où l'épidémie progresse le plus vite sont ceux du moyen orient.
Deux pays ont une explosion du nombre d'obèses: le Tonga et le Koweit.
La perte de poids
de 10 % d'IMC entraine une diminution
de 28 % des douleurs
et une amélioration de la fonction articulaire
surtout si cet amaigrissement s'accompagne
d'une reprise des exercices physiques.
Au total, l’épidémie de gonarthrose associée à une exigence fonctionnelle de plus en plus importante de nos patients, dans un contexte économique difficile, doit nous faire envisager
la lutte énergique contre l'épidémie d'obésité,
l'utilisation de tous les moyens médicaux
et l'optimisation des prises en charges chirurgicales.