L'instabilité rotulienne

se définit

comme la perte des rapports normaux entre les surfaces articulaires

de l'articulation fémoro-patellaire,

lors de certains mouvements du genou.  


     Parmi les causes favorisantes  des instabilités rotuliennes, on évoque habituellement une augmentation de l’obliquité du tendon rotulien vers l’extérieur (angle Q), le genu valgum, les troubles de torsion des membres inférieurs, des anomalies de l’articulation fémoro-patellaire (dysplasie rotulienne), une rotule haute…

La rétraction du rétinaculum patellaire latéral, associée à l’insuffisance du vaste médial vont de pair, et sont cause ou conséquence de cette instabilité rotulienne.

 

     L’instabilité rotulienne touche plus fréquemment les femmes que les hommes, avec généralement un premier épisode de luxation au début de l’adolescence.

Le diagnostic en est facile lorsque l’on assiste à la luxation avec déformation caractéristique du genou. Cette luxation est suivie d’un épanchement de plusieurs semaines avec difficultés de flexion, et amyotrophie du quadriceps.

 

     Classiquement, 3 tableaux étaient décrits :

- l’instabilité rotulienne objective, où au moins une luxation vraie a été observée.

- l’instabilité rotulienne majeure, avec généralement une rotule haute en extension et luxée systématiquement en flexion.

- l’instabilité rotulienne potentielle, généralement évoquée à partir de l’imagerie.

 

     Conduite à tenir lors d'une première luxation de rotule:

En cas d’ hémathrose douloureuse et sous tension, une ponction évacuatrice peut être proposée.

En cas de fragment ostéochondral repéré en imagerie, son ablation sous arthroscopie peut être nécessaire.

Classiquement, une genouillère en légère flexion est mise en place pendant au moins 5 semaines sans appui, associée à une rééducation du vaste médial, et de la proprion.

 

     En règle, ces premiers épisodes ne donnent pas lieu à intervention chirurgicale, sauf si une dysplasie majeure est mise en évidence lors du bilan d’imagerie.

Les indications chirurgicales sont donc fonction des anomalies morphologiques mises en évidence, et du caractère récidivant ou non de la luxation.



     Un bilan morphologique irréprochable et un scanner sont indispensables au bilan pré-opératoire, qui fait appel à une médialisation simple de la TTA, parfois à une médialisation associée à un abaissement, parfois à un abaissement isolé de cette TTA .

La libération du rétinaculum patellaire latéral est systématique, une plastie du vaste médial est indiquée essentiellement chez l’enfant.

En l’absence d’anomalie nette de l’appareil extenseur, une plastie du rétinaculum patellaire médial ou plus exactement du MPFL (Médio-Patello-Femoral Ligament)